A Dauphiné, ma très chère amie,
A Phylogène,
A la Hérauderie du Royaume de France,
Paix et prospérité.
Nous, Phelim Guerrero, dict l'Imprévisible, actuel Duc d'Oingt Barons de Montagny et Seigneurs de Tassin la Demi-Lune, après grande et mure délibération avec nous même et pour l'évident profit de nos sujets et terres. Nous décidons sans contraintes, ni influences que si quelque malheur devait nous arriver, l'ensemble de nos possessions soit le Duché d'Oingt, la Baronnie de Montagny et la Seigneurie de Tassin reviendrons à notre très chère et tendre petit papillon blond, ainsi nommée, notre très chère épouse, Plume Guerrero, Vicomtesse de Royans et Baronne de Marsanne. Elle sera libre d'en faire ce que bon lui semblera, néanmoins, nous lui demandons de bien vouloir conserver nos vassaux actuels et en notre bon souvenir de les anoblir à la "Guerrero".
A ce titre, nous notifions que personne ne nous connait à ce jour mieux qu'elle et nous voulons enfin acter officiellement que c'est une Guerrero accomplie, elle pourra donc conserver notre blason familial et notre nom. Veillez néanmoins, je vous prie, à ce qu'elle ne mette pas des papillons et des fleurs partout.
Au cas où celle-ci ne pourrait percevoir cet héritage pour cas de mort dont le Très Haut la garde, nous désirons léguer l'ensemble de nos terres à notre fils héritier Alim Guerrero, sous la tutelle de celui qui sera son parrain, notre frère Tork ou Arckus, ou quel que soit son nom au moment de mon trépas, Guerrero, ceci jusqu'à sa majorité. Enfin au cas ou ni ma femme, ni mon héritier ne serait encore de ce monde, nous léguerons l'ensemble de nos terres à notre frère Tork ou Arckus, ou quel que soit son nom au moment de mon trépas, Guerrero qui deviendra dès lecture de ce testament le chef de famille étant donné que notre femme ne peut point l'être.
De plus, nous demandons à Plume de conserver coûte que coûte notre bien aimée Mathilde, cuisinière et employée hors pair, ainsi que nos vassaux encore vivant. Mais aussi de récupérer la liste conservée dans le coffret au fin fond du poulailler et de lire assidument nos dernières confessions pour le salut de notre âme.
Pour faire valoir de droit notre volonté.
Rédigé et scellé par nous, en le domaine d'Oingt le vingt huitième jour du mois d'Avril mille quatre cent soixante neuf.
Les Guerreros
